CHARLIE WINSTON

BIOGRAPHIE

Charlie Winston - Charlie pour Chaplin, Winston pour Churchill - est né d'une famille d'artistes. Son frère, Tom Baxter, sa sœur Vashti, chantent divinement et ses parents…, eux aussi chanteurs dans les années 60-70, firent grandir leur petite famille dans un de ces endroits extravagants qu'on ne peut imaginer qu'en Angleterre : un hôtel improbable situé à Suffolk en Cornouailles. Émerveillé, le jeune Charlie grandit au milieu des orchestres du week-end, joueurs d'échecs du mercredi, acteurs en tournée, réunions maçonniques, poivrots récurrents ou autres comiques locaux… Cette période le marquera à vie. Elle lui permet aussi, à l'âge de huit ans, d'apprendre la batterie.. Premiers blues jams avec les gamins du quartier puis il forme son premier groupe « Body Clock »… De son propre aveu un très mauvais succédané des Red Hot, Rage ou autres Nirvana.

 17 ans direction Londres !.. Deux années à la Brunel University, une fac de musique et découverte du piano jazz. Charlie se lève tous les matins à 6h et joue des journées entières, jusqu'à obtenir enfin le son qu'il recherche. Il compose aussi pour la Marie Rambert Ballet School et the London Symphonietta, deux compagnies de danse londoniennes. Il rencontre Ben Edwards, l'incroyable harmoniciste qui l'accompagne encore aujourd'hui. Dans le désordre, Charlie se teint les cheveux, empoigne une basse pour former avec son frère un groupe sous influence Marley/Buckley/Roni Size, s'affirme chanteur et entertainer au sein du « National Youth Reggae Ensemble » et complète sa culture musicale en se familiarisant avec Lee Scratch Perry, Junior Marvin...

Pour ses 21 ans, Monsieur Winston part en voyage en Inde où il apprend les Tablas et étudie la musique indienne. A son retour, il compose pour des courts métrages, pour le théatre (il collabore alors avec le Almeida Theatre, le Theatre Sadler's Wells, le Nothing Hill Gate Theatre), reprend « I'm a man » de Steve Winwood pour une publicité Volkswagen, joue piano, basse, percussions, produit, arrange partout où l'on veut de lui... Pour ensuite rejoindre le groupe de son grand frère Tom Baxter alors en pleine ascension. Il écume alors le moindre club londonien et écrit sans relâche... Charlie Winston... L'artiste est enfin prêt à vivre sa vie à lui.

Peter Gabriel, qu'il rencontre lors d'une session fraternelle au studio Real World, décide de le prendre sous son aile : un contrat en poche et une tournée en première partie européenne de Peter lui-même en 2007 ! Un album « Make Way » est même enregistré dans la foulée. Enregistré, et auto-produit...
Début 2008, c'est la rencontre avec Atmosphériques qui lui présente Mark Plati (David Bowie, Alain Bashung, Louise Attaque, The Cure…). Les séances de « Hobo » ont principalement lieu à Paris au studio Pigalle. Quelques cuivres sont ajoutés à Londres. La base est assez simple : Charlie à la guitare, au piano et aux claviers « vintage » (Wurlitzer-Celesta-Hammond), Ben Edwards et ses harmonicas trafiqués, Daniel Marsala à la basse et Medi à la batterie.
Émerveillé par la voix et les talents d'arrangeur de Charlie, Mark Plati passera des semaines dans son propre studio pour finir de mettre en valeur les titres, en en préservant les idées fourmillantes et cette spontanéité unique.

Voyageur et séducteur (« Tongue Tied »), romantique mais pas que (« I love your smile », « Soundtrack to falling in love »), malicieux (« My life as a duck »), ironique, l'album de Charlie Winston est à l'image de Charlie lui-même. Les mélodies enlevées et la voix enjouée sont les clés d'entrée à une seconde et plus profonde lecture d'un song writing parfois grave (« In your hands », « Kick the bucket »), engagé (« Generation spent ») et toujours profondément humain (« My name », « Like a Hobo »).

Cette façon d'appréhender le monde, on la retrouve déjà dans le titre de ce premier l'album, « Hobo ». Hommage à la philosophie de vie des Hobos, ces hommes et femmes qui, travailleurs itinérants, en quête de travail ou de petites combines, choisissent de s'éloigner de toute contrainte matérielle pour ne suivre que leur vérité intérieure et prendre résolument leur vie en main... Le Hobo, figure mythique et romantique de la culture américaine du XXème siècle, n'a cessé d'influencer les artistes, de Kerouac à Bob Dylan et Charlie Chaplin.

Il fut une époque, pas si lointaine, où les chansons qui avaient une âme bénéficiaient du plus large des échos. Charlie Winston renoue avec cette tradition des « soulmen », à l'instar de ses maîtres avoués : Ray Charles, Randy Newman, Tom Waits...

Le premier album d'un jeune homme de 30 ans, aux oreilles et aux yeux grands ouverts...

Liens externes:
http://www.myspace.com/charliewinston

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