JACQUES DUTRONC

BIOGRAPHIE

Jacques Dutronc né le 28 avril 1943 à Paris est un chanteur, compositeur et comédien français.
Il a fait ses études à l'école communale de la rue Blanche et au Lycée Condorcet à Paris. Il a épousé le 30 mars 1981 la chanteuse Françoise Hardy avec laquelle il vivait depuis 1967. Leur fils Thomas Dutronc participe désormais à la conception des disques.
Il est passionné par la collection de couteaux, dont il possède plus de 500 pièces rares.
Il vit en Corse sur les hauteurs de Monticello entouré de ses 30 chats.

Jacques Dutronc participa au début de l'époque yéyé à un groupe qui n'eut pas de lendemain, El Toro & les Cyclones. Cela lui donne cependant l'occasion de rencontrer de réelles ou futures vedettes à l'occasion des prestations de son groupe.

Il devient ensuite directeur artistique chez l'éditeur phonographique Vogue, ce qui signifie qu'il doit veiller lui-même au parcours de quelques artistes et s'occuper de la promotion de leurs disques. Il composera même une chanson interprétée par Françoise Hardy pendant ses années Vogue : Va pas prendre un tambour.

Un jour, le parolier Jacques Lanzmann lui propose des textes et lui demandant s'il connaît quelqu'un pouvant les chanter. Dutronc ne voit personne qu'il connaisse susceptible de le faire, mais il se voit assez bien les chanter lui-même. Un 45 tours est pressé avec la complicité de Vogue, et l'immense succès de Mini, mini, mini lance dès lors sa carrière.

Au mensuel Salut les copains, il confiera : « Ce qui a accéléré les choses pour le disque, c'est qu'étant dans la maison, je savais exactement à qui adresser mes demandes, et à qui botter le cul pour que ça s'exécute ».

C'est Jean-Marie Perier, fils adoptif de François Perier, ex-photographe de « Salut les copains », qui lui propose son premier rôle au cinéma. Nous sommes en 1973 . Dutronc se glissera facilement dans un rôle fait pour lui et Antoine et Sébastien, tourné dans le Bordelais — ce qui ne pouvait lui déplaire — marque ainsi les débuts prometteurs de Dutronc acteur. La carrière cinématographique de Dutronc ne fait que commencer, elle sera longue et le retiendra finalement davantage que la chanson et sera marquée de quelques perles. La première est indéniablement L'important c'est d'aimer de Zulawski, réalisé en 1975. Jacques Dutronc y joue aux côtés de Romy Schneider . En 1991 il excelle dans Van Gogh de Maurice Pialat qui lui vaudra un César. Dutronc est sans doute plus acteur que comédien , tant sa personnalité demeure présente et marquante dans tous les rôles qu'il va interpréter. A propos de son interprétation de Van Gogh on a dit ainsi qu'il « vampirisait le personnage ». Un signe de personnalité forte sans doute ? Les films récents où Dutronc apparaît, comme Embrassez qui vous voudrez de Michel Blanc le montrent toujours décalé et distant. Parmi la longue filmographie de Dutronc, on pourra retenir également Mado de Claude Sautet en 1976, Tricheurs de Barbet Schroeder, aux côtés de Bulle Ogier en 1983, Sauve qui peut la vie de JL Godard en 1980, aux côtés de Nathalie Bayle. A le fin des années 1980 Dutronc tenta de réaliser lui-même un long métrage dont l'action devait se dérouler en Corse, Pinzutiui ne vit toutefois pas le jour, à la grande déception de Jacques...

Sur le plan musical ,ce sont certainement les années 1960 qui resteront comme la plus intéressante période du travail de Dutronc. En 1966 son premier album, sorti chez Vogue, est un coup de maître! Dutronc qui prétend être devenu chanteur « par hasard », s'avère un interprète mais aussi un compositeur de talent .Il saisit l'air du temps et ses compositions égalent ce qui à l'époque se fait de mieux en matière de rock. Comment ne pas songer aux Kinks ou aux Stones à l'écoute de La fille du Père Noel et son riff de basse (tenu par Hadi Khalafate, ami d'enfance de Jacques, déjà membre de les Cyclones..) ou encore en écoutant Et Moi, et Moi , et Moi qui accrocha instantanément les auditeurs... Guitariste et amateur de jazz manouche, Dutronc s'oriente également dans d'autres compositions, vers un répertoire qui en est teinté. Le A toute berzingue qui viendra en 1969 en est un exemple. Les années 1970 sont , par contre, moins intéressantes et Dutronc semble s'essoufler après les grandes réussites des sixties. Il fréquente Serge Gainsbourg qui dit de lui « c'est en France ce qu'il y a de plus intéressant, après moi... » .Cette décennie voit d'ailleurs essentiellement la publication de rééditions . Il faut attendre le single Merde in France, en 1984 pour retrouver Dutronc en verve. Les albums Guerre et pets, C'est pas du bronze ou CQFD demeurent frustrants. Dutronc y frôle parfois l'auto-parodie et manque peut-être d'inspiration... Il fera un grand retour live en 1992, au Casino de Paris, qui donnera lieu à un film, un album de grande qualité et une tournée. Dutronc a alors 50 ans et la « Dutronmania » semble reprendre - comme l'écrivit alors Globe. Son dernier album en date Madame l'existence publié en 2003 est plus abouti que son prédécésseur de 1995 Brèves rencontres pour lequel il collabora avec son fils Thomas, alors auteur/compositeur débutant.

Une chanson du groupe King Khan and The Shrines lui rend hommage. Elle est nommée "Je suis le fils de Jacques Dutronc".