MANU CHAO

BIOGRAPHIE

Jose-Manuel Thomas Arthur Chao dit Manu Chao, né le 21 juin 1961 à Paris, est un chanteur et musicien français, devenu une figure majeure du rock français, avec son groupe Mano Negra, et de la musique latine qui accomplit depuis plusieurs années une carrière internationale à succès en solo et accompagné du groupe Radio Bemba.

Jeunesse et l'aventure musicale en groupe

Manu Chao naît le 21 juin 1961 à Paris, d'une mère basque espagnole et d'un père galicien, Ramón Chao, écrivain. Il a un frère, Antoine Chao. Fuyant la dictature de Franco, la famille Chao émigre à Paris. Peu après la naissance de Manu, la famille emménage dans la banlieue parisienne (Boulogne-Billancourt puis Sèvres).

Fortement influencé par la scène punk britannique (The Clash, etc.), mais également par Chuck Berry, Bob Marley ou encore Camarón de la Isla, Manu Chao forme un groupe de rockabilly anglo-hispanique, Hot Pants, dans les années 1980, qui sort une démo contenant « Mala Vida » et d'autres titres en 1984, ainsi que l'album "Loco Mosquito" chez le label all or nothing en 1986 (D. Pasquier).

En 1986, Manu, son frère Antoine, et quelques uns de ses amis (dont François Hadji-Lazaro, leader des Garçons Bouchers et de Pigalle), et Alain des Wampas) forment ensuite Los Carayos, groupe de rock alternatif. Il prend un temps le pseudonyme d'Oscar Tramor, titre d'une de ses chansons (inspirée de Busca Otro Amor d'Irma Serrano) racontant l'histoire d'un toréador alcoolique et malchanceux, sur l'album Persistent et signent des Carayos.

Il participe aussi, de façon plus ou moins importante, dans d'autres groupes tels Joint de culasse (1 album de reprises Superboum Rock and Roll en 1982), Casse-pieds, Kingsnakes (en fait, les Hot Pants, accompagnés du guitariste suisse Daniel Jeanrenaud, au Printemps de Bourges 1986).

En 1987, les frères Chao et leur cousin, Santiago Casariego, forment la Mano Negra. Le groupe sort une nouvelle version de « Mala Vida », qui devient un tube en France, suivie d'un premier album, « Patchanka », chez les Garçons Bouchers. La Mano Negra est devenu l'un des groupes français majeurs et a commencé à jouer en Amérique-du-sud dés la sortie du second album "Puta's fever" avec l'aventure de la troupe d'artistes de rue Royal de Luxe.

Depuis la séparation du groupe en 1994, Manu Chao a entrepris une carrière solo, avec notamment des tournées en Amérique du Sud. Il chante en français, espagnol, galicien, arabe, portugais, anglais et en wolof.

La carrière solo de Manu Chao

L’avant Clandestino

Après la séparation de la Mano Negra en 1994 lors de la dangereuse et éprouvante traversée de la Colombie en train, Manu Chao continue à voyager à travers l'Amérique du Sud et un peu en Afrique, notamment au Sénégal.

Ne voyant plus les membres de la Mano Negra, le chanteur s'entoure vite de nouveaux amis à travers les villes et les pays qu'il traverse, enregistrant petit à petit de nouveaux sons, mélangeant de nouveaux styles.

A l'époque où il vivait à Rio de Janeiro, Manu Chao, s'était tourné vers ce qu'il appelle lui-même de la « Techno hardcore », à ce moment, il décide d'enregistrer Clandestino, un disque techno, même si ses amis et sa famille lui disent alors que cette musique techno n'est pas toujours très appropriée. Manu Chao s'entête, jusqu'à ce qu'un bug informatique supprime tous les rythmes technos du disque. Manu, lui-même n'en revient pas, dépouillée et moins chargée, la musique de Clandestino apparaît beaucoup plus prenante et sincère. C'est après de nombreuses retouches, avec l'aide de Renaud Letang (ingénieur du son qui a déjà travaillé avec Alain Souchon) que Manu Chao sortira ce disque acoustique. Eux-mêmes, considéraient alors ce disque comme un OVNI musical qui ne s'écoulerait sûrement qu'à 20 000 ou 50 000 exemplaires.

Qu'importe, Manu Chao déclare s'être fait plaisir, il a sorti ce qu'il voulait. Cependant, il restera prudent jusqu'au bout, déclarant encore quelques jours avant la sortie du disque, en avril 1998, que « Clandestino est juste une maquette », le jugeant très personnel et intimiste.

Mais à sa grande surprise, le disque est un succès et la notoriété de Manu Chao dans le monde musical prend un tour nouveau avec la sortie de ce qui est son premier album solo. Clandestino devient une des références majeures de la musique latine de la fin des années 1990.

Le choc Clandestino - avril 1998

Avec ce disque, et malgré le fait que le public français était déjà habitué au rock déjà très métissé de Manu Chao par l'intermédiaire de la Mano Negra, le public fut surpris de découvrir le chanteur dans un registre plus intimiste, plus mélancolique et plus latino-américain, un virage déjà pris avec la Mano Negra sur leur dernier album : Casa Babylon qui annonçait, en fait très clairement, Clandestino.

Véritable carnet de route, l'album Clandestino mélange tour à tour, reggae, rock, musique latine traditionnelle, rumbas, rythmes brésiliens, le tout entrecoupé de petits textes radiophoniques dont un extrait du discours du sous-commandant Marcos.

L'album connaîtra un fort succès en France, en Espagne, en Italie et en Amérique du Sud. Les titres les plus célèbres sont « Je ne t'aime plus », « Bongo Bong », « Clandestino », « Desaparecido », …

L'implication latino-américaine prise par Manu Chao à travers ce disque est telle que beaucoup d'hispano-américains ne savent toujours pas que Manu Chao est français.

Écoulé à plus de 3 millions d'exemplaires, le disque est un succès, malgré les refus initiaux de NRJ, de RTL2 et de Europe 2 de programmer Clandestino, trouvant que « les chansons ne rentraient pas dans leur format ». Manu Chao est désormais un artiste international reconnu. Il vit alors à Barcelone et répète beaucoup avec son groupe Radio Bemba.

Próxima Estación: Esperanza

La suite de ce Clandestino sort en juin 2001, sous le titre de « Próxima Estación: Esperanza » reprenant la recette musicale de Clandestino. Manu Chao sort un album qu'il n'hésite pas à qualifier lui-même de petite sœur de Clandestino.

Cependant le disque est plus joyeux, moins amer et mélancolique que le précédent, agrémenté des cuivres et des trombones du Sicilien Roy Paci. Le disque donne une impression de fête, mélangeant à nouveau le reggae, la musique latine, le rock et même ici un peu de jazz.

Un titre ressort véritablement de ce disque, c'est "Denia", une chanson algérienne composée et écrite par Manu où on retrouve le célèbre chanteur kabyle Idir et où les deux hommes chantent la douleur de ce pays « Cette vie est hantée de mensonges, Pauvre Algérie, Mon cœur palpite de tes regards, Pauvre Algérie ».

Certains fans sont déçus d'un album qui ressemble trop à Clandestino, reprochant par ailleurs que certaines chansons passent « trop » à la radio (« Me gustas tu »). Manu Chao déclare qu'il s'en fiche, il comprend ce qu'on lui reproche mais lui a juste voulu se faire plaisir.

Radio Bemba Sound System et Babylonia en guagua (dvd)

Après ces deux albums, Manu Chao continue de se produire sur scène avec son groupe, Radio Bemba, à travers le monde.

Radio Bemba était le nom donné par les révolutionnaires cubains au système du « bouche à oreille » (ou « téléphone arabe », ou encore, « radio lavabo »).

La musique du groupe rompt totalement avec l'esprit acoustique des deux albums et Radio Bemba se rapproche plus de la Mano Negra que de Manu Chao : les rythmes sont rapides et efficaces, les voix fortes, le son est puissant et les accords des chansons sont différents. De plus la musique de Manu Chao se trouve sublimée par la présence du jeune chanteur rastafari Bidji, alias Lyricson (essentiellement présent en 2001-2002).

Le succès est tel que Manu Chao sort en septembre 2002 un disque live, Radio Bemba Sound System, enregistré a Paris (Grand halle de La Villette) en septembre 2001. Là encore, c'est une surprise et un véritable succès pour cet album live d'une qualité musicale indéniable, une référence dans la scène musicale française, Manu Chao confirme la réputation qu'il traine depuis les années 80, il est fait pour la scène.

Les chansons mélancoliques de « Clandestino » et « Próxima Estación : Esperanza » sont entièrement revisitées à la sauce punk, rock, reggae, salsa, le résultat est détonnant.

Suivra ensuite en décembre 2002 un DVD Babylonia en Guagua dans lequel on retrouve un live (qui est la version vidéo du disque Live, avec quelques changements), un documentaire sur la tournée 2001, trois autres petits films personnels sur Manu Chao dont un qui relate sa présence à Gênes en Italie (2001), et où l'on constate l'ambiance des manifestations lors du G8.

Siberie m'était contée (automne 2004)

Manu Chao revient en automne 2004, avec un livre-Cd paru uniquement en librairie et en kiosque, distribué à seulement 150 000 exemplaires, rapidement épuisé.

Le livre-CD s'appelle Sibérie m'était contéee[1]. À l'origine, manu ne devait sortir que le livre qui correspond à un recueil de poésies en français, habillées par les dessins de Wozniak, dessinateur polonais[2]. Puis, Manu Chao déclare s'être rapidement fait rattraper par l'envie de mettre ses textes en chansons, le résultat : un livre de 132 pages de dessins et de poésie, accompagné d'un Cd de 23 chansons.

C'est la première fois que Manu Chao sort un disque complètement en français : la musique et les chansons sont plus sombres, évoquant la relation de Manu Chao avec ce que lui même a surnommé sa "Sibérie" : Paris. Il y parle également de son amour profond et douloureux pour les femmes qu'il a rencontré tout au long de sa vie, des sans abris, de la disparition de son ami Helno (le chanteur des Négresses Vertes), mais aussi de l'espoir, de ses rêves...

Années 2004-2005, entre Paris et Bamako

Presqu'en même temps que sort ce CD-livre, sort aussi un album que Manu Chao produit et réalise, c'est l'album : Dimanche à Bamako d'Amadou et Mariam. Se qualifiant comme un fan d'Amadou et Mariam, Manu Chao est vraiment heureux de l'amitié qu'il a avec ce couple, lui permettant de tourner avec eux au Mali et surtout de figurer sur ce disque, futur succès de l'été 2005. Manu Chao les accompagne sur scène, durant quelques dates, chantant les succès de l'album et une chanson en brésilien pour son fils qui vit au Brésil.

Manu Chao n'hésite d'ailleurs pas à aller voir Amadou et Mariam au Mali, notamment pour voir un de leur fils qui se lance dans la chanson. Le fils d'Amadou et Mariam est même à l'origine du morceau "Politic Amagni" que l'on retrouve sur Dimanche à Bamako.

Au Mali, Manu Chao rencontre aussi Tiken Jah Fakoly, avec qui il donne un concert au Brésil, dans la banlieue de Sao Paulo lors de la fête de la musique en juin 2005.

2006

Continuant les tournées à travers l'Amérique du Sud, Manu Chao se produit tour à tour du Brésil au Mexique, en passant par Cuba et la Colombie. Durant l'été 2006, le chanteur et son groupe Radio Bemba traverse l'Europe et les États-Unis, en passant par le très célèbre festival Rock Werchter en Belgique ou par San Diego ou Los Angeles. Aux USA, le chanteur a largement critiqué la politique d'immigration des États-Unis et a rendu hommage aux émigrants clandestins, et cela devant un public largement hispanophone.

Par ailleurs, Manu a signé la bande originale du film Princesas de Fernando León de Aranoa. Le film a connu un large succès en Espagne, et a gagné trois Goya 2006 dont celui de la meilleure chanson avec « Me llaman calle » de Manu Chao.

Enfin, Manu Chao a composé la bande originale du prochain film d'Emir Kusturica, qui sous la forme d'un documentaire-reportage, traitera de la vie de l'ex-joueur de football, Diego Maradona.

Tournée mondiale et nouveau disque, La Radiolina (septembre 2007)

La Radiolina

Le 3 septembre 2007, Manu Chao a sorti son nouveau disque, nommé La Radiolina, en Europe et le 4 septembre 2007 en Amérique. Ce nouvel opus a été commercialisé sous le label indépendant Because Music.

Plusieurs soirées d'écoute de l'album ont été organisées dans les grandes villes américaines comme La Nouvelle Orléans, Chicago, Los Angeles ou encore New York tout comme dans certaines grandes villes françaises.

Ce nouveau disque est composé de pas moins de vingt-et-une chansons, on retrouve Manu Chao dans un style musical plus électrique, avec le jeu de guitare de Madjid Fahem, la batterie et la guitare de David (Bourguignon), la voix puissante de Gambeat, la trompète du sicilien Roy Paci. Ces derniers font, où ont fait partis à un moment du groupe de Manu Chao, Radio Bemba, influençant largement, le nouveau disque vers une optique plus scénique, délaissant le style un peu désuet de Clandestino.

Le disque a été mixé par Mario Caldato (Beastie Boys, Jack Johnson) et Andrew Scheps (Red Hot Chili Peppers, Mars Volta) et comprend des chansons en français, en espagnol, en italien, en anglais et en portuñol. On y retrouve Mala Fama déjà entendu dans des concerts donnés aux radios Oui FM, France Inter et RTL2 qui est déjà un hymne à Barcelone puisque repris par des artistes locaux, Mama Cuchara, écrite un jour de pluie à Quito (capitale de l'Equateur), Calle, la chanson composée pour le film espagnol Pincesas et dédiée aux prostituées de la "Calle del desengaño" de Madrid, Tombola, la bande originale enregistrée pour le prochain film d'Emir Kusturica, Maradona[3] et El Hoyo, un dub reggae enflammé déjà joué en concert. Tristeza, une chanson qui dénonce la politique des Etats-Unis, sous les paroles de Beatnik de la Colifata (radio animée par des patients d'un hôpital psychiatrique de Buenos Aires).

D'autres titres surprennent d'avantage comme 13 Dias, une chanson qui mélange le style country de J.J. Cale et l'influence latine et rock de Manu Chao, Bleedin Clown (l'histoire du clown qui saigne), un titre très vif et très nerveux, avec une musique tout droit sortie des années 80 et de l'époque de la Mano Negra, datant justement d'il y a 20 ans et qui reprend donc l'énergie de l'ancien groupe. Par ailleurs, on trouve dans ce disque des ballades telles que Otro Mundo, Mundo Revés ou enfin Amalucada Vida, un reggae latino en portuñol.

Manu Chao et sa nouvelle vision de l'industrie du disque

Le premier single, Rainin in Paradize a été disponible en ligne sur le site officiel de Manu Chao durant plusieurs mois. Et, en plus de pouvoir écouter Rainin' in paradize, le fichier fut téléchargeable gratuitement sous le format MP3, dans une qualité sonore équivalente aux titres que l'on achète en ligne sur Internet.

Le chanteur a par ailleurs, déclaré dans l'éditorial du magazine Courrier International, sorti la dernière semaine de juillet 2007, « Il y a de fortes chances pour que La Radiolina soit mon dernier CD. Je n’arrêterai pas la musique, mais, vu l’évolution technologique, peut-être que, par la suite, dès que j’aurai une nouvelle chanson, je la mettrai en ligne. J’utiliserai mon site Internet comme une station de radio ». En faisant preuve d'une ouverture inédite pour un artiste aussi connu, Manu Chao serait donc prêt, après la sortie de La Radiolina, de faire désormais de la musique gratuite, diffusée sur internet, une vraie révolution dans l'univers de la musique, tout en faisant preuve d'un certain réalisme, « Que les gens piratent les “gros” comme moi, ça ne me gêne pas. Mais qu’ils fassent l’effort d’acheter la musique des petits labels" (…) "La solution ? Je ne l’ai pas. Je parie pourtant sur une certaine éthique du public ».

Scènes

Durant l'été 2007, Manu Chao a donné une série de concerts en Amérique latine, aux États-Unis et au Canada dont le fameux Coachella Valley Music and Arts Festival (Californie) devant plus de 70 000 personnes, qui à 95 % découvrait le chanteur et son groupe pour la première fois.

Manu Chao et Radio Bemba ont conclu le festival Tempo Latino le 30 juillet 2007, dans les arènes de Vic-Fezensac (département français du Gers, dans le Sud-Ouest) ; les 7000 places ont toutes été vendues en quelques jours. Manu Chao et Radio Bemba étaient aussi le 6 août au Festival Esperanzah! en Belgique et au Sziget Festival à Budapest le 8 août.

Par ailleurs, Manu Chao a aussi annoncé[réf. nécessaire] qu'il sortirait un autre disque en portuñol et encore plus tard un disque de rumba qu'il a enregistré dans les bars de Barcelone et qu'il a appelé : « Lo peor de la rumba volumen 1 », à savoir en français « Le pire de la rumba volume 1 ».

En août 2007, on devrait aussi retrouver la bande originale qu'il a enregistré pour le prochain film d'Emir Kusturica, Maradona[4].

Enfin, du 19 juillet au 15 septembre, débutera à la médiathèque de Perpignan, la première exposition itinérante, née de la fusion de l'imaginaire de Manu Chao et du dessinateur Wosniak au travers de tableaux relatant le voyage d'un personnage imaginaire, ManWoz, qui va fuir son Ukraine natale pour chercher toutes "ces vies perdues". L'exposition, très colorée, se décompose en trois grands thèmes, un premier, qui traite de l'Afrique, et deux autres, moins important, qui présente La Colifata (c'est le nom d'un hôpital psychiatrique de Buenos Aires où les deux artistes ont tenté de capter l'imaginaire des patients qui y résident) et l'Amérique latine.

Controverses et engagement politique [modifier]

Bien qu'il n'appartienne à aucun parti politique, Manu Chao est un artiste clairement engagé à gauche, de tendance altermondialiste et se disant "citoyen du monde".

Il aime l'action locale, qui correspond à une idée selon laquelle, chacun peux agir directement au niveau de chez soi, à son échelle, dans son quartier et que cette expérience multiplié dans chaque quartier permet de voir les résultats directement. La somme de ces actions dans chaque quartier permettrait déjà d'avancer d'une meilleure manière vers l'avenir. Ce travail, Manu Chao le mène avec ses amis dans son quartier, le « Barri Gòtic » (Barrio Gotico en Castillan) à Barcelone, où il a posé un pied à terre, depuis huit ans.

Il soutient par ailleurs le mouvement zapatiste (E.Z.L.N) et a enregistré dans un de ses morceaux[réf. nécessaire] les paroles du sous-commandant Marcos, qu'il a rencontré lors d'un événement organisé dans le Chiapas, au sud du Mexique.

Il a joué lors de rassemblements altermondialistes comme le contre-sommet du G8 de Gênes en juillet 2001, d'Annemasse en juin 2003 ou le rassemblement du Larzac en août 2003.

Cependant, il affirme dans le journal, Le Courrier International, « On m'a collé cette étiquette de porte-drapeau du mouvement altermondialiste parce que je suis allé manifester à Gênes et que les « alter » aiment bien mes chansons. La presse avait besoin de trouver une tête d'affiche et c'est tombé sur moi, mais je ne suis ni un symbole ni un porte-parole. Je suis musicien. »

Il regrettera donc longtemps la confusion entretenue entre cette réalité qu'il constate dans ses voyages en Amérique du Sud et en Afrique et qui le porte à souvent dénoncer des situations difficiles et la médiatisation poussée qui en ferait l'un des leaders d'un mouvement dont il n'a jamais voulu être le représentant.

Son contrat avec la major Virgin a expiré en 2003, et Manu a décidé de travailler avec les sociétés de production et d’édition, Radio Bemba et Mille Paillettes. Pour la sortie de son album La Radiolina en septembre 2007, Manu Chao a signé avec le label indépendant Because Music où il dit avoir une liberté totale.

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