SYLVIE VARTAN

BIOGRAPHIE

Sylvie Vartan est une chanteuse française d'origine bulgare née le 15 août 1944 à Iskretz (Bulgarie) d'un père d'ascendance arménienne et d'une mère d'origine hongroise.

Biographie

L'enfance
Sylvie Georges Vartan naît dans une famille vivant à Iskretz, un village situé dans la chaîne du Grand Balkan (centre de la Bulgarie). Lorsque l'armée soviétique entre en Bulgarie, quelques mois après la naissance de Sylvie, la famille perd sa maison (réquisitionnée) et doit s'installer à Sofia. Son père, Georges, est attaché de presse à l'ambassade de France en Bulgarie.
Le tout premier rôle de Sylvie au cinéma est celui, modeste, d'une écolière dans un film tourné par un ami de la famille sur l'époque où la Bulgarie vivait sous le joug ottoman. Cette expérience lui donna le goût du monde artistique et du spectacle.
La vie en Bulgarie devenant de plus en plus difficile, la famille décide d'émigrer au début des années 1950. C'est le grand-père de Sylvie, Robert, un francophile convaincu, qui leur conseille de partir pour Paris. Le temps d'obtenir les visas nécessaires, et Sylvie arrive à Paris en décembre 1952 avec ses parents et son frère Eddie Vartan, de sept ans son aîné.
L'adaptation sera assez difficile, les enfants ne parlant pas le français, contrairement à leur père. Mais les efforts déployés par Eddie et Sylvie pour réussir à l'école seront couronnés de succès - même si, des années plus tard, Sylvie quittera le lycée deux mois avant de passer son bac, pour suivre Gilbert Bécaud en tournée.

Vie privée
Elle épouse à Loconville (Oise) Jean-Philippe Smet, dit Johnny Hallyday, le 12 avril 19655, dont elle a en août 1966 un fils David Hallyday. Famille d'artistes puisqu'elle est, par ailleurs, la tante de l'acteur Michael Vartan.
Le 11 avril 1968 alors qu'elle circule sur une départementale des Yvelines6 à hauteur de Bois d'Arcy au volant d'une OSI, elle est percutée par une fourgonnette Peugeot 404. Sylvie est blessée au menton, au cou et a un bras cassé mais sa passagère, Mercédès, marraine de David, est tuée sur le coup et le conducteur de la 404 grièvement blessé.
Le 20 février 1970, Johnny et Sylvie prennent leur DS et s’apprêtent à aller chanter à Besançon, où réside leur ami commun Jean de Gribaldy. Le couple est en retard, la route verglacée... Près de Belfort, la voiture dérape et plonge dans un fossé. Johnny en sort miraculeusement indemne, mais Sylvie est couverte de sang. L'espace d'un instant, Johnny la croit morte. Elle est gravement blessée. Défigurée, elle doit alors partir six mois aux États-Unis et s'y faire opérer par l'un des meilleurs chirurgiens esthétiques du pays. Il lui rend son visage au bout de longues et multiples interventions.
Après un mariage en dents de scie, ponctué de collaborations artistiques (deux shows TV en 1965 et 1973, des duos à succès et de nombreuses tournées en commun), le couple le plus célèbre des sixties divorce en novembre 1980.
Sylvie Vartan s'est remariée le 2 juin 1984 à Los Angeles avec le producteur américain Tony Scotti. Le couple a adopté une petite fille née en Bulgarie : Darina (née en 1997).

Carrière

Ses débuts
Sur la proposition de son frère Eddie, Sylvie va enregistrer en 1961 un duo avec Frankie Jordan Panne d'essence, suite au désistement de dernière minute de la chanteuse Gillian Hills. Ce premier succès lui permet de poursuivre une carrière en solo avec un premier 45T fin 1961 Quand le film est triste.

Carrière scénique
Première chanteuse rock de sa génération, Sylvie Vartan se distingue de ses consoeurs par une carrière scénique précoce puisqu'elle fait ses premiers pas sur la scène de l'Olympia dès ses débuts, en 1961.

Programme du concert à l'Olympia
Elle partage l'affiche de l'Olympia avec Trini Lopez et Les Beatles début 1964.
Sylvie a également chanté à l'Olympia avec Johnny Hallyday en 1967. C'est à partir de 1968 qu'elle devient une meneuse de revue.
Pendant sa convalescence new-yorkaise de 1970, Sylvie suit de manière intensive les cours de Jojo Smith (le professeur de danse de Barbra Streisand). Son spectacle à l'Olympia la même année marque le début de ses shows « à l'américaine » qui constituent sa marque de fabrique. Ensuite, Sylvie s'est attaquée à des salles à la mesure de ses ambitions : le Palais des Congrès en 1975 et en 1977 (avec, chaque fois, des prolongations l'année suivante) puis - onze semaines durant - en 1983.
Sylvie a également chanté au Palais des sports en 1981 et en 1991 ainsi qu'au Parc des Princes en 1993 (pour les 50 ans de Johnny Hallyday).
Les années 90 marquent le retour à des salles intimistes : le Casino de Paris en 1995 et l'Olympia en 1996 et en 1999, avant le retour au Palais des Congrès en 2004 et en 2008.
Que ce soit dans des grandes ou des petites salles, avec ou sans danseurs, ses spectacles bénéficient toujours de mises en scène impeccables : elle a notamment été dirigée par Arthur Plasschaert en 1968, Jojo Smith en 1970, Howard Jeffrey en 1972, Claude Thompson entre 1977 et 1984, Jerry Evans en 1991, Walter Painter (en 1975 puis entre 1995 et 2004) avant son époux Tony Scotti en 2008.

Carrière internationale
Dès 1963, Sylvie commence à se rendre régulièrement aux Etats-Unis où elle enregistrera à Nashville avec les musiciens et les choeurs d'Elvis Presley. Un album en anglais enregistré à New-York sort en 1965. Deux autres albums américains sortiront : I don't want the night to end en 1979 et Made in USA en 1985.
Elle a également chanté devant la reine d'Angleterre en 1965 - dans le cadre d'une Royal Command Peformance - et à Las Vegas sous le parrainage de Gene Kelly en 1982 (concerts présentés en tournée à Los Angeles en 1983 et Atlantic City en 1984). Elle a tourné un spot pour Coca-Cola au Japon en 1985.
Sylvie Vartan a chanté dans le monde entier (à l'exception de la Chine), que ce soit sur scène ou à la télévision. Elle a participé aux émissions américaines Hullabaloo, Shindig ou The Ed Sullivan show en 1965 et a animé pendant neuf semaines un show sur la RAI, intitulé Doppia Coppia, en 1969. Elle a renouvelé l'expérience en 1975 en animant huit émissions "Punto e Basta" aux côtés de Gino Bramieri. Elle a sorti deux albums en italien en 1969 et en 1975, ainsi qu'un album en espagnol en 1967.
Entre 1965 et 2008, Sylvie a présenté tous ses spectacles au Japon (fait rare : deux albums "live à Tokyo" y ont d'ailleurs été édités en 1971 et en 1973).
1990 a marqué son retour dans sa Bulgarie natale avec un concert resté unique.

A la télévision
Sylvie Vartan a été la vedette de nombreux et prestigieux shows télévisés (la plupart signés Maritie & Gilbert Carpentier mais aussi Jean-Christophe Averty, entre autres). Certains étaient de véritables comédies musicales « à la Demy » faisant chaque fois l'objet de disques : "Je chante pour Swanee" en 1974, "Tout au fond des tiroirs" en 1975 et "Dancing Star" en 1977.
En 1998, Sylvie renoue avec ce type d'émissions spéciales avec "Irrésistiblement... Sylvie" (sur France 2) puis "Qu'est-ce qui fait rêver Sylvie ?" en 2000 et "Au rythme du coeur" en 2005.
C'est la télévision qui a offert à Sylvie ses plus beaux duos avec Georges Brassens, Serge Gainsbourg, Jane Birkin, Mireille Darc, Sacha Distel, Charles Aznavour, Gilbert Bécaud, Henri Salvador, Mireille Mathieu, Marie-Paule Belle, Gérard Lenorman, Philippe Lavil, Nathalie Baye, Richard Cocciante, Arielle Dombasle, Roch Voisine, Liane Foly, Carlos, Jean-Jacques Debout, Chantal Goya, Paul Anka, Johnny Mathis, Petula Clark, Michel Sardou, George Chakiris, David Hallyday, Patricia Kaas, Alain Souchon, Isabelle Boulay, Francis Cabrel, Axelle Red, Etienne Daho, Françoise Hardy, Bonnie Tyler, Catherine Ringer, etc.
La télévision lui a consacré plusieurs portraits : les plus notables sont celui de François Reichenbach ("Mon amie Sylvie" en 1972), "Sylvie sa vie" sur Canal+ en 1994 et enfin "Entre l'ombre et la lumière" sur France 3 en 2005.
Pour la télévision, Sylvie s'est aussi illustrée en tant qu'actrice dans divers extraits de pièces de théâtre - aux côtés de Paul Meurisse, Lise Delamare (de la Comédie-Française), Jean-Claude Brialy ou Pierre Palmade - et dans un téléfilm fleuve adapté de Frédéric Dard et intitulé "Mausolée pour une garce" (2001).

Au cinéma
Après les films musicaux des sixties et Patate avec Pierre Dux, Danielle Darrieux et Jean Marais, elle a figuré au générique du fascinant Malpertuis de Harry Kümel (festival de Cannes 1972). Mais c'est Jean-Claude Brisseau qui, avec L'Ange noir en 1994, lui offrira un rôle-titre à sa mesure.

La chanteuse culte
Elle est l'artiste féminine française qui a totalisé le plus de « unes » des magazines : environ 2 000, devant Bardot et Deneuve. Elle est aussi la chanteuse française qui a attiré le plus grand nombre de spectateurs, depuis 1961 jusqu'en 2008, se produisant autant en France qu'aux É.-U., Japon, Amérique du Sud, Italie, Canada, Turquie, Allemagne, etc. Elle a été à la tête d'une entreprise de prêt-à-porter (« Créations Sylvie Vartan ») entre 1965 et 1970 et d'écoles de danse à Paris et Tokyo (« Sylvie Vartan Studios ») de 1981 à 1988.
Icône des années soixante, star des soixante-dix, elle est devenue « culte », s'élevant au fil du temps au rare statut de légende vivante aussi bien en France qu'un peu partout à travers le monde. Pour preuve, son autobiographie sortie en 2004 qui fut un best-seller avec plus de 250 000 exemplaires écoulés. Consécration suprême pour ses 60 ans, le musée Galliera à Paris lui a consacré une exposition de près de six mois.

Tous les titres de SYLVIE VARTAN en playlist