Originaires du quartier de Whitechapel, dans l’est de Londres, The Rakes (« débauchés », « libertins ») se créent en 2004 autour du chanteur Alan Donohue, un ancien étudiant en biologie. En trois albums, The Rakes a révélé un rock nerveux et soudé, dont témoigne le solide Klang en 2009.
Comme beaucoup d’autres groupes issus de la scène indépendante anglaise du début des années 2000, ces street lads très soucieux de crédibilité affichent de fortes influences punk et new wave (Joy Division, The Clash, les Buzzcocks, les Undertones ou Gang Of Four), sauf que contrairement à la majorité de leurs confrères, ils se revendiquent presque du prolétariat et abordent volontiers dans leurs chansons (aux textes souvent très réalistes) des thèmes comme « l’amour, le sexe, le chômage et l’amour », selon leurs propres termes.
Un premier album, Capture/Release, se classe vaillamment à la 32ème place du top anglais, et la scène leur permet très vite de se faire plus qu’un nom, le public les remarquant lors de leurs tonitruants concerts d’ouverture pour Franz Ferdinand et Bloc Party, formations auxquelles ils volent souvent la vedette. En 2006, ils participent à l’album-hommage à Serge Gainsbourg, Mr. Gainsbourg Revisited, où ils reprennent brillamment « Le Poinçonneur des Lilas » sous le titre « Just A Man With a Job », leur version étant un des meilleurs moments du disque.
Leur œuvre suivante, Ten New Messages, et la tournée qu’ils effectuent avec Klaxons en première partie confirment en 2007 qu’ils font plus que tenir leurs promesses en matière de réussite artistique et que même si leurs débuts n’ont pas été aussi « vendeurs » que ceux des autres jeunes groupes anglais, ils seront peut-être les plus à même de tirer les marrons du feu. Le troisième album, Klang (mars 2009), enreigstré dans ancien studio de radio à Berlin, confirme The Rakes comme un groupe majeur de la scène anglaise, doté d'un son anguleux et nerveux à souhait. En octobre 2009, le groupe se sépare.